dimanche, octobre 21, 2007

Chercheurs d'or...




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'Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré.'
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'Ils allaient conquérir le fabuleux métal Que Cipango murit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental(...)'
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Ile de Monte-cristo, 19 octobre 2007, 6h48
aaa
Vermentinu du Clos Fornelli, 19 Octobre 2007, 10h12. Il sont là notre voyage, notre mystère, notre mirage, notre quête.... notre enivrant rêve 'héroïque et brutal"...

jeudi, octobre 18, 2007

LE NOUVEL OBS' - septembre 2007


Tandis que nous nous affairions au chais sur le millésime 2007, les lecteurs du NOUVEL OBS' pouvaient trouver - ce semptembre 2007 - un joli coup de plume sur la ROBE D'ANGE à la rubrique 'Les 100 vins qui vous ressemblent' ...

mercredi, octobre 17, 2007

A paris en vélo...

Intermède citadin...

J'adore VELIB'....!

Voilà : c'est tout. Un post - certes - sans queue ni tête.

Mais un post sans râlerie, sans agâcements...

Histoire de prouver que je ne suis pas qu'une GRINCHEUSE, RADOTEUSE obsédée par l'IRRIGATION, le TERROIR...etc !!!!

A plus tard...

lundi, octobre 15, 2007

Irrigation, terroir et nouveaux hérétiques (REDIFFUSION...)

CECI EST LA REDIFFUSION D'UN MESSAGE POSTE L'ETE DERNIER MAIS COMME LA MENACE DEVIENT DE PLUS EN PLUS PRESSANTE... restez éveillés!
Ci-contre : quelques facettes du joli terroir du Clos Fornelli. Un climat mediterranéen, un micro-climat du à l'influence de la proximité de la mer et de la montagne. Un sol composé d'alluvions fluviatiles anciennes (terrasse de la Bravone) et de galets roulés. Un cépage autochtone (le Sciaccarellu), des réserves hydriques en profondeur où vont puiser de longues racines etc, etc...


TERROIR (definition) = ensemble des facteurs naturels (climat, sol, sous-sol, hydrologie, ...) et humains (usages et savoir-faire) qui président à la culture de la vigne et à l'élaboration du vin.

Ainsi, l'eau est donc une pièce maitresse dans la notion de "terroir".

Comment peut-on prétendre qu'en autorisant l'irrigation (en zones AOC) on peut continuer à parler de "vins de terroir"? Arroser le Terroir, en France, aura pour conséquence de "noyer" le poisson... En effet, "le Terroir" cette notion dèjà tant galvaudée - et pourtant si concrète et réelle - risque de définitivement se brouiller dans l'image du consommateur...

Certains diront que le mode d'irrigation autorisé en France sera "contrôlé et maitrisé". Fariboles! D'une part, le mode d'irrigation par le GOUTTE à GOUTTE sera autorisé : et c'est un des plus mauvais d'entre tous! Une petite poche d'eau va se créer dans la zone supérieure du sol : la vigne (qui va habituellement courageusement puiser très profondément l'eau dans le sol en période de sécheresse) va devenir paresseuse et se contenter d'aller préférentiellement chercher l'eau et les nutriments dont elle a besoin, dans cette zone 'artificielle'... Comment vouloir prétendre qu'avec une telle 'déviance' (de ses racines!), il n'y aura aucun impact sur le produit final (le raisin...et le vin!)? D'autre part, à qui veut on faire croire qu'il y aura des controles sur toutes les domaines, afin de s'assurer que le goutte-à-goutte ne fonctionne qu'au moment opportun?!

En décodé : il y a déjà du goutte-à goutte dans certains vignobles et l'INAO va legaliser une pratique jusque là illégale!

Hérésie vient du grec hairesis qui veut dire choix, opinion. Étymologiquement, il signifie le choix d'une opinion différente de, voire opposée à une autre opinion qui, elle, est dominante et l'hérétique est celui qui, se prévalant de sa liberté de conscience ou de croyance, fait un choix différent. Longue vie aux hérétiques qui choisiront de bruler au bucher du soleil estival plutot que de céder aux sirènes de l'irrigation...

dimanche, octobre 14, 2007

"Ou, penchés à l'avant de blanches caravelles..."


"(...)Ou, penchés à l'avant de blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Ocean des étoiles nouvelles."(José-María de Heredia - Les Conquérants)

C'est donc à peu près ici que nous avions interrompu le fil de notre dernier récit : le millésime 2007, cette 'étoile nouvelle' que nous apprenons à mieux connaitre jour après jour... Joli, donc, disions-nous.

La qualité des raisins récoltés (les polyphénols... je vous ai mis une photo de pépins des 'pas mûrs' à gauche et des 'mûrs' à droite, pour illustrer mes propos de la semaine dernière) nous a permis de travailler l'extraction de nos rouges en cuvaisons plus longues. Du gras, de l'ampleur, de la finesse. Une cuvée de Sciaccarellu version 'moulinée de poivre vert intense'; l'autre parcelle de Sciaccarellu plus minérale, plus florale, aussi (violette et épices). Le Niellucciu penchant vers les fruits noirs et le grain de café grillé...

Alors, à quoi bon irriguer? Ah oui...la vigne aurait souffert à ce qu'il parait. Argument imparable : "les rendements ont chuté de 30%!". AND SO WHAT?! Si la qualité de la vendange est meilleure cette année??!! En parallèle de la possibilité d'irriguer la vigne, je propose qu'on puisse bâcher les vignes en cas de pluies trop abondantes, de grêle (ben oui, le mauvais temps, ça fait également baisser les rendements, le raisin pourrit etc...). Mieux : nous devrions cultiver la vigne sous serre. Comme ça, nous règlerions de manière definitive le sujet des aléas climatiques. ET VIVE LE TERROIR!

Savez-vous qu'à Mendoza (Argentine) il faut obligatoirement irriguer la vigne car la Cordillière des Andes bloque toutes les pluies. En grands gardiens du Terroir que nous sommes, nous , les français, nous expliquons aux argentins qu'ils ne peuvent - en ce qui les concerne - parler de terroir...car sans irrigation, il n'y aurait pas de vigne chez eux! Tandis que chez nous, la vigne est implantée dans des zones ou elle est naturellement adaptée.
Et aujourd'hui, quand ceux qui - en France- sont pour permettre l'irrigation des vignes AOC, l'argument est le suivant : "l'objectif est d'irriguer uniquement quand la vigne en a besoin, à des périodes très précises et règlementées"... Ah, d'accord... C'est donc ça... La différence entre nous et les autres (ie les 'terroirs' et les 'pas terroirs'), c'est que les autres sont vraisemblablement assez C... pour irriguer juste 'quand il ne le faut pas', alors?!!!

dimanche, octobre 07, 2007

Millésime 2007 : premières sensations...

Photo ci-contre : grappe de Sciaccarellu la veille de sa vendange. Délicat, ce cépage flétrit legèrement à maturité (vignes à faible rendement...destinées à des vinification en rouge). Ici, nous sommes à bonne maturité phénolique. La maturité, en effet, ce n'est pas que le degré potentiel et l'acidité des raisins (on parle de maturité technologique) mais aussi la maturité des polyphénols (anthocyanes responsables de la couleur des baies et tanins). C'est la raison pour laquelle dès fin aout, nous dégustons régulièrement les baies et pépins des raisins : il faut bien mâchonner la peau des raisins, croquer les pépins, en observer la couleur... Si les tanins sont perçus comme trop astringents, trop 'verts'...le vin en sera le strict reflet...

Pour le vigneron indépendant, 80% de la partie se joue ici. Pour les vins élaborés par le négoce ou en cave coop', la technique peut pallier à beaucoup de défauts... qualité garantie quel que soit le millésime, le supplément d'âme en moins, toutefois!

Dimanche 7 octobre : Nous commençons à peine à reprendre notre souffle... Pourquoi? Raison très simple! C'est que loin de l'image d'Epinal (bucolisme, tradition, fête et Cie...) les vendanges et la vinification, c'est une période de stress, de doutes, d'efforts sans compter, des courbatures à revendre, des mains qui tachent et des ongles qui cassent...

Attention, ceci n'est vrai que pour les 'vigneron(ne)s'... ie ceux qui font eux même leur vin.
Par abus de langage, on désigne aujourd'hui par le terme de 'vigneron(ne)' l'artisan aux mains tâchées tout comme le 'boss' d'un Domaine (celui qui gère, dirige, ordonne, delègue) ou encore le propriétaire d'une bouteille pour laquelle 100% de la vinification est assurée par une entreprise de négoce voire, par une cave coop...

C'est en résumé la différence que l'on trouvera entre le travail d'un auteur-compositeur-interprète et d'un interprète.


Bref, si vous connaissez un 'vigneron' qui est disponible en soirée (voire à l'heure du déjeuner!)entre fin aout et mi-octobre et qui a des mains impeccables... vous êtes très certainement victime d'un abus de langage...!

Revenons à nos cuvons...
Alors ce millésime 2007?
Un millésime qui aura beaucoup fait parler de lui...
Tout d'abord, en avant-saison, tout le monde parlait de la précocité exceptionnelle du futur millésime... Ne jamais vendre le vin avant d'avoir eu le grain... L'été 'pourri' subi par la plupart de nos collègues vignerons (du bordelais à la Bourgogne) a rebattu les cartes.

En Corse, on a tour à tour entendu parler de 'précocité record', 'sécheresse de 2003', 'millésime du siècle' etc... Bien. A présent que la vendange est en cuve, les vinifications bien avancées... qu'en est -il vraiment? En ce qui concerne notre terroir, il y avait en effet 'précocité' mais guère plus, au final que l'an dernier. Les grosses chaleurs de la dernière quinzaine d'aout ont ralenti la maturation des raisins (la vigne se protège et limite son activité en cas d'agression thermique...). Nos vignes n'ont pour autant pas souffert du chaud, car bien préparées (et ce, depuis la plantation..qui a permis un enracinement très profond...). Malheureusement , je sens que la légalisation de l'irrigation en AOC est de plus en plus proche... Et vous savez ce que nous pensons, au Clos Fornelli, de l'impact de l'irrigation sur le Terroir (voir note plus bas). Comme dirait Antoine Arena : 'bientot nous mettrons sur nos bouteilles vin à base de raisin...'.

Nous pouvons même dire que nous avons pris notre temps cette année (pas d'orages au programme en septembre). Pris le temps d'étaler nos rentrées de vendange par cépage et par parcelle, en ayant obtenu la maturité phénolique idéale dans chaque cas...sans toutefois avoir vu le mustimètre exploser à la lecture des degrés potentiels (j'ai discuté avec des collègues de Balagne qui disent avoir rentré des raisins avec des degrés qui ont donné des vins compris entre 15 et 17% vol...!) Rien de tout cela chez nous : la cuve la plus haute en degré alcoolique est à 14°5.. Un millésime sur le fil et en EQUILIBRE...voilà ce que nous pouvons en dire aujourd'hui.

Voilà ce que j'en dirai pour ce soir (demain, on décuve!)
Je reprendrai un peu plus tard le fil de ce récit,
A bientôt