mercredi, août 15, 2012
Attendez que ma joie revienne...
20 juillet... Début de veraison.
La vendange en vert soulage les jeunes plants parfois trop fougueux...
Nous avons bien résisté à la pression des agents pathogènes de la vigne, prompts à se développer durant le printemps pluvieux.
La floraison a connu vent et pluie. Avec pour conséquence du millerandage pour certains cépages...
L'été est chaud. Les baies mûrissent. Vite.
S'annonce le temps des vendanges et des vinifications.
On te voit, mésange;
Prends un air contrit! (bis}
Puis gazouille et mange,
Si le cœur t'en dit.
Dans les jours de vendange.
Tout le monde rit.
Cela aurait pu être un été comme les autres somme toute...
Cela aurait dû être un été comme les autres...
Attendez que ma joie revienne, sans que se meure le souvenir...
La vendange en vert soulage les jeunes plants parfois trop fougueux...
Nous avons bien résisté à la pression des agents pathogènes de la vigne, prompts à se développer durant le printemps pluvieux.
La floraison a connu vent et pluie. Avec pour conséquence du millerandage pour certains cépages...
L'été est chaud. Les baies mûrissent. Vite.
S'annonce le temps des vendanges et des vinifications.
On te voit, mésange;
Prends un air contrit! (bis}
Puis gazouille et mange,
Si le cœur t'en dit.
Dans les jours de vendange.
Tout le monde rit.
Cela aurait pu être un été comme les autres somme toute...
Cela aurait dû être un été comme les autres...
Attendez que ma joie revienne, sans que se meure le souvenir...
lundi, avril 09, 2012
Regarde les hommes tomber
A l'heure qu'il est, l'impatience est intacte.
Les rouges sont toujours en devenir.
L'hiver a été plus rude qu'à l'accoutumée par ici.
Le temps de la rencontre approche.
En quête de l'étincelle.
Je ne sais pas qui a dit "Là où il y a de la vigne, il n'y a pas de barbarie".
Mauvais sang.
Mauvais sang.
Regarde les hommes tomber.
Les rouges sont toujours en devenir.
L'hiver a été plus rude qu'à l'accoutumée par ici.
Le temps de la rencontre approche.
En quête de l'étincelle.
Je ne sais pas qui a dit "Là où il y a de la vigne, il n'y a pas de barbarie".
A l'heure qu'il est la jouissance est intacte.
Au pied des cuves, nos langues se mêlent.
Le sang païen dit sa sensualité brutale.
Brut de cuve. S'offre enfin. Sans retenue.
Je ne sais pas qui a dit cette ineptie. La violence peut elle disputer aux cépages leur endémisme? Il y a pourtant bien de la vigne ici. Deux nouveaux homicides aujourd'hui.
A l'heure qu'il est la croyance est intacte.
En l'avenir. D'un millésime prometteur.
En cette terre. Féconde.
En ce métier. Gratifiant.
En quelques personnes. Aussi.
Je ne sais pas qui a dit cette ineptie. Qu'importe l'ivresse. Score Corse-Sicile: 17 à 19 en 2009. Mais notre club compte 280.000 'licenciés' contre six millions en Sicile. Boire jusqu'à la lie. A lors soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien.
Pesant couvercle. Cachot humide. Plafonds pourris.
Mauvais sang.Mauvais sang.
Mauvais sang.
Regarde les hommes tomber.
lundi, janvier 02, 2012
En 2012, pourquoi " l'ouvrir "?
Mon pense-bête pour 2012
M'indigner ou me résigner?
Il y a toujours 2 façons d'ouvrir les machoires.
Ne plus rien déclarer en AOC pour des économie de temps et d'argent : chiche?! (et en plus, on sauvera des arbres...)
Ouvrir sa gueule pour alimenter les ragôts et rumeurs au bistrot du coin : non merci, c'est pour les gonzesses! (heu...tu parles pas plutôt des mecs, en fait?)
A un client qui se plaint de la présence de cristaux de précipitations tartiques dans le fond de sa bouteille : le contraindre (sous la menace) à boire une bouteille entière de vin au fond de laquelle il y a des précipitations. La même chose mais avec 500g d'acide métatartique (utilisé pour empêcher les précipitations) dilué dans 75cl d'eau. Alors, t'as préféré quoi?
Ouvrir sa gueule pour s'en prendre plein... (oui! moi ,j'en veux du moulin à vent!)
Savoir que dans 90% des cas, le mec qui te demande "Et, vous levurez vos vins?", ce mec là veut savoir si tu es en levures indigènes en fait...
Ne pas se laisser abuser par ses sens (facile à dire, eh, l'autre eh...!)
Quand je pense que j'ai lu sur la pochette BOYS WANT OPEN JAILS au lieu de BOTH WAYS OPEN JAWS... Comment croire que je ne peux être influencée par une étiquette de vin quant à la qualité de son contenu???
mercredi, juillet 06, 2011
Géant (Giant)...
Voici le cliché issu d'un récent papier de la RVF venu chatouiller mon égo: comment ne pas être flattée de figurer - pour un domaine à peine vieux de 5 ans- dans un palmarès intitulé 100 GEANTS DE LA MEDITERRANEE? Aux cotés de "géants" comme Sassicaia, Gauby, Gravner, Arena, Ornellaia...
La RVF indique cependant que ce palmarès est susceptible d être amendé. In extremis. Passée la phase de délectation congestive, je me dis que pour figurer dans ce genre de 'palmarès', il faudrait tout de même avoir demontré que le vigneron et le Domaine ont su 'tenir la distance'... C'est chose amplement faite pour des domaines insulaires comme Arena, Torraccia, Leccia. Mais alors, oú sont les Peraldi, Clos d'Alzetu, Orenga et autres 'grands' -toujours dans la place- qui ont contribué à bâtir la notoriété des vins Corses?
Gare aux gloires éphémères,
Gare au Gorille,
Gare du Nord,
Gare-toi où tu peux.
Et comme dirait James Dean, "You are the boss and you know it too, don't ya." (Giant)
dimanche, mars 06, 2011
Quand AOC rime avec TERROIR...
Qu’est ce qu’une AOC précisément ? (extrait du site Vins de Bourgogne)
C’est un signe de qualité garant des caractéristiques du produit, qui sont : le terroir d’origine, qui a servi de base au mode de classification des appellations, le mode de production, l’histoire du produit et le savoir-faire du producteur. Chaque AOC est soumise à un contrôle minutieux à tous les stades de la production et de la commercialisation.
La Bourgogne dispose de 100 appellations, sur plus de 477 en France, qui sont réparties sur 4 niveaux d’appellations :
• Les appellations Régionales : au nombre de 23, celles-ci sont récoltées dans l’ensemble du territoire viticole de la Bourgogne (ex : Bourgogne Aligoté)
• Les appellations Villages : on en compte 44, le vin est produit sur le territoire des communes viticoles (villages) qui donnent leur nom (ex : Chablis, Pommard)
• Les appellations Premiers Crus : les vins sont produits sur des parcelles délimitées avec précision appelées « climats » au sein d’un village. La Bourgogne compte 635 climats.
Sur les bouteilles le nom de la commune est suivi du nom de la parcelle dont est issu le vin (ex : Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Vaucrains)
• Les appellations Grands Crus : ces vins sont produits sur les meilleures parcelles (climats) des communes. On trouve 33 Grands Crus (32 en Côte d’Or et 1 à Chablis)
Ils expriment et concentrent toute la richesse de leurs terroirs uniques.
On nous explique que le système des AOCs est trop complexe, illisible. Pourtant, voyez la bourgogne, ses 100 AOC et ses 635 climats parmis lesquels des premiers crûs que le monde entier s'arrache à prix plus qu'honorables...! Certains étrangers sont amoureux de cette 'complexité' si française. Une complexité toute relative. Car quand on regarde la classification des AOC bourguignones avec en parallèle une carte représentant une coupe géologique de la Côte, l'explication est lumineuse et cristalline! La répartition des AOCs est calquée sur une réalité de terrain : le terroir, quoi... Pourtant, René RENOU (le Président de l'INAO jusqu'en 2006) avait caressé le rêve fou de réhabiliter les AOC. AOC=TYPICITE=QUALITE SUPERIEURE. Certains grands vignerons comme Marc LAPIERRE avaient monté avec lui un groupe de travail " pour aller avec d’autres à Bruxelles discuter de l’avenir des vins de terroir...". Ces deux là ont été "fauchés" trop tôt. La réhabilitation des AOCs avec. AMEN.
C’est un signe de qualité garant des caractéristiques du produit, qui sont : le terroir d’origine, qui a servi de base au mode de classification des appellations, le mode de production, l’histoire du produit et le savoir-faire du producteur. Chaque AOC est soumise à un contrôle minutieux à tous les stades de la production et de la commercialisation.
La Bourgogne dispose de 100 appellations, sur plus de 477 en France, qui sont réparties sur 4 niveaux d’appellations :
• Les appellations Régionales : au nombre de 23, celles-ci sont récoltées dans l’ensemble du territoire viticole de la Bourgogne (ex : Bourgogne Aligoté)
• Les appellations Villages : on en compte 44, le vin est produit sur le territoire des communes viticoles (villages) qui donnent leur nom (ex : Chablis, Pommard)
• Les appellations Premiers Crus : les vins sont produits sur des parcelles délimitées avec précision appelées « climats » au sein d’un village. La Bourgogne compte 635 climats.
Sur les bouteilles le nom de la commune est suivi du nom de la parcelle dont est issu le vin (ex : Nuits-Saint-Georges 1er Cru Les Vaucrains)
• Les appellations Grands Crus : ces vins sont produits sur les meilleures parcelles (climats) des communes. On trouve 33 Grands Crus (32 en Côte d’Or et 1 à Chablis)
Ils expriment et concentrent toute la richesse de leurs terroirs uniques.
Ici, le nom de la commune disparait au profit d’un seul nom de terroir parfois très limité (ex : Corton, Montrachet).
LA PREUVE EN IMAGES : TERROIR ET AOC, MEME COMBAT!!!
Incroyable, non?!!!
On nous explique que le système des AOCs est trop complexe, illisible. Pourtant, voyez la bourgogne, ses 100 AOC et ses 635 climats parmis lesquels des premiers crûs que le monde entier s'arrache à prix plus qu'honorables...! Certains étrangers sont amoureux de cette 'complexité' si française. Une complexité toute relative. Car quand on regarde la classification des AOC bourguignones avec en parallèle une carte représentant une coupe géologique de la Côte, l'explication est lumineuse et cristalline! La répartition des AOCs est calquée sur une réalité de terrain : le terroir, quoi... Pourtant, René RENOU (le Président de l'INAO jusqu'en 2006) avait caressé le rêve fou de réhabiliter les AOC. AOC=TYPICITE=QUALITE SUPERIEURE. Certains grands vignerons comme Marc LAPIERRE avaient monté avec lui un groupe de travail " pour aller avec d’autres à Bruxelles discuter de l’avenir des vins de terroir...". Ces deux là ont été "fauchés" trop tôt. La réhabilitation des AOCs avec. AMEN.
L'impossibilité d'une île...
De retour d'un Conseil d'Administration de l'IFV (l'occasion de prendre le bon air parisien. Car oui, car il a un bon air parisien. Celui qui flaire bon les films en VO à profusion, les restaurants de toutes natures ouverts à toute heure, les points écoute FNAC à profusion etc...), de retour donc de cette réunion composée -entre autre- des représentants de chaque bassin viticole (10 au total), de l'Etat (France Agrimer), j'en ai conclu que ce genre de réunions 'hors sol' étaient essentielles. Car elle permettaient d'en apprendre plus sur son propre 'territoire' en quelques heures qu'en 5 mois sur l'île... Ainsi, je découvre que, de l'autre côté de la mer, on présente la fusion des bassins Corse-Provence comme quasi acquise. Le Président du Centre des Rosés (centre de recherche viti-vinicole de Vidauban) m'interpelle dans un couloir me disant que nous allons devoir nous rapprocher (en Corse, nous avons un centre de recherche viti-vinicole Insulaire le CRVI anciennement baptisé CIVAM de la Corse) du fait de la fusion de nos bassins (!). Et la fête continue quand le Président de l'IFV fait défiler sa présentation par bassin de production : Provence-Corse est le premier bassin à l'ordre du jour! Ce qui me donne l'occasion de faire une petite saillie sur le thème de la tectonique des plaques : la Corse aurait t elle dérivé jusqu'en Provence depuis mon vol daté d'il y a 2 jours?! Car pour moi, la Corse garde et gardera un bassin identique à celui décidé lors de sa genèse! Le Représentant de FranceAgrimer, ainsi que le Président de la Chambre d'Agriculture du Var me demandent un aparté : nous quittons temporairement la scène... Ah! Voilà que j'apprends enfin des choses! Paris sera toujours Paris! Curtain falls.
La Carte et le Territoire.
En 2006, l'Etat crée un découpage - appelé bassin viticole - du territoire viticole français. Le but? Le Gouvernement de l'époque juge la France à la traine dans la compétition internationale. Quelle analyse font donc de la situation les technocrates? La voici. La profession est bien trop fragmentée, ceci lié au micro-découpage en AOC. L'AOC est un système de valorisation du terroir difficile à comprendre, pas toujours synomyme de qualité. La communication est difficile à organiser dans ce système atomisé. Les pratiques oenologique françaises inadaptées aux modes de productions du nouveau monde. Peu de 'marques' émergent (du type 'Champagne' , qui veut dire 'terroir', mais surtout 'marque). Bref, dix bassins sont créés. Leur vocation? Devenir les creusets de la modernité viticole française. Avec en charge, la stratégie, la recherche, la communication, la gestion de leur territoire viticole. Le lieu où se décident la mise en oeuvre de pratique oenologique modernes et compétitives (ajout de copeaux , par exemple...), la mise en place de stratégies visibles accompagnées de grosses campagnes de communication, le lieux où l'Etat versera désormais ses sous comptés en attentant le R.O.I espéré...
Le bassin viticole symbolise la victoire du Territoire, sur le Terroir, cette notion considérée comme trop petite et confuse... cette particule élémentaire dont on ne sait plus que faire...
Les particules élémentaires.
Ainsi, sous l'égide d'une même bassin se retrouvent Bourgogne-Beaujolais-Jura-Savoie (il est vrai, même terroir, mêmes vins, même combat, donc même .................. désolée, j'ai un point de côté tellement je me marre.................. donc même communication possible! Ouf! J'y suis arrivée!). La Provence constitue un bassin avec les Cotes du Rhone. Mais elle refuse de siéger, voulant son propre bassin, voulant faire valoir que son destin doit s'accomplir dans le Rosé et que la 'dissolution' dans les Cotes du Rhone - temple du 'Rouge' sera néfaste à son développement. Cette même Provence (du moins, les politique varois) suggèrent au Ministre de l'Agriculture que c'est avec la Corse qu'elle aurait dû siéger (au diable l'éloignement!). Les varois s'agitent, protestent proposent et font pression pour que l'Etat redécoupe sa carte en détachant la Provence des Côtes du Rhône et en agglomérant la Corse à la Provence.
Côté professionnels Corses, nous ne voyons -pour la plupart- rien venir (seuls les dirigeant de la filière sont au courant de cette agitation). Car la Corse, elle, a obtenu depuis 1996 son propre bassin. Légitimement, et plus logiquement qu'ailleurs en France. Il faut dire que la spécificité de la Corse est accrue par son insularité. Son territoire, tout comme ses 'terroirs' sont spectaculairement détachés du reste des terroirs français par la Méditerranée (Gloria a tè...!). De plus, la Corse est engagée depuis plus de 30 ans dans des efforts de reconquête de son patrimoine viticole et de redécouverte de son terroir Corse. Un terroir dévasté par des années de pratiques viticoles et oenologiques importées par les rapatriés d'Afrique du Nord, le 'Nouveau Monde' made-in France de l'époque : exit les cépages insulaires, exit le terroir. On fait pisser la vigne, on fait du vin 'éventuellement à base de raisin- mais surtout à partir d'eau, de sucre, et tout ceci répond au nom rassurant de vins médecins...! Bref. Edmond Siméoni, médecin (diplômé, lui!), esprit libre, brillant et visionnaire choisit une voie qui va modifier le destin de la viticulture insulaire, bien compromis à l'époque. Lui qui aurait pû avoir une vie provinciale aisée, remplie, au choix paisible ou chabrolienne (si le piment était venu à lui manquer...) en exerçant son métier de médecin spécialiste (gastro-entérologue), le voilà qu'il s'engage pour la Corse. Ce qui le conduit, en 1975 au 'piège d'Aléria'. Une occupation pacifique d'une cave connue pour ses abus en vins de 'mistouille', trafiqués, frelatés, plusieurs années après leur interdiction vire au drame. L'Etat ayant envoyé les chars... Bref, des morts, un drame. Et tandis que E.Siméoni gache quelques belles années de sa vie en prison, la viticulture corse renait de ce tas de cendres et de sang... Le CIVAM de la Corse est crée en 1986. Avec pour mission de renouer avec notre terroir, redécouvrir notre patrimoine viticole (sciaccarellu, Biancu Gentile, Minustellu... autant de cépages qui se retrouvent aujourd'hui sur nos tables grâce aux efforts de recherche du CIVAM. Cépages, pour certains, quasi-disparus... Identification de levures insulaires, cartographie des terroirs viticoles etc...). Sous l'impulsion de vignerons engagés pour le terroir, les vins insulaires retrouvent une âme et peu à peu une place sur les grandes tables...
Extension du domaine de la lutte
Voici des avis qui n'engagent que moi...
- La création des bassins viticoles démontre l'impuissance de la France à valoriser ses vins de terroirs. Les politiques veulent 'aux forceps' provoquer une concentration-intégration de la filière censée faire le poids face aux énormes metteurs en marchés du nouveau monde. Australie : 80% de la production en main de 3 Compagnies. Approche industrielle du marché du vin. Plans quinquennaux. Marketing à gogo. Peu ou pas de restrictions en terme de rendements, de techniques de vinification, d'origines des vins (on peut mélanger des productions distantes de milliers de Km). Au gré des textes et à retardement, nous levons des interdits de ça et là destinés à nous faire 'rattraper' notre retard sur les pays du Nouveau Monde. Bref, la course en queue alors que la Patrie du Vin et du Terroir avait les atous pour faire une course en tête...
- Nous sommes pétris de paradoxes : interdiction de communiquer sur le sol français, mais nécéssité d'organiser une comm' percutante hors de nos frontières. Nous gesticulons sur le thème du TERROIR, mais nous le vidons de son sens. Les vins AOC sont sur une stratégie d'offre. Mais les vins marketés selon la demande veulent pouvoir profiter de l'atout "terroir" dans leur communication.
Plateforme
Le socle, la plateforme de la reconquète viticole française aurait dû passer par les AOC.
-Or, l'AOC est un échec. L'AOC n'est pas devenu synonyme de 'qualité' et 'typicité'. Ce qu'il aurait dû être. Là où les cahiers des charges AOC auraient dû être très restrictifs, ils se sont contentés de stratégies du 'ventre mou' afin de satisfaire des producteurs aux profils et aux aspirations très différentes. Le même phénomène existe d'ailleurs avec les DOC en Italie. Ainsi, les AOC dites 'généralistes' sont celles qui 'trinquent' et celles pour qui les gouvernants cherchent des débouchés improbables... Exemple : l' AOC Bordeaux (dite 'générique'). Une AOC qui ne 'porte' pas ses producteurs. N'aurait t il pas mieux valu 'sortir' de l'AOC ces vignobles et les laisser 'batailler ' sur un cahier des charges beaucoup moins restrictif (type VDP) où ils auraient pû mettre en avant le Cépage (le Merlot et non l'Appellation), uiliser des techniques de production, de rendement, d'amélioration des vins (les copeaux versus les barriques) moins onéreuses, et plus adaptées au segment de prix auquels ils sont confrontés... Mais non, au lieu de cela, on a considéré qu'il fallait tirer parti d'une AOC vide de sens... Ce qui conduit à des rencontres du troisième type au linéraire vin : l'AOC Bordeaux à 2 euros...! J'ai cité l'AOC Bordeaux, mais ceci est valable pour toutes ces appellations aux contours trop larges et flottants, AOC souvent de 'replis' pour les AOC de catégorie supérieures n'ayant pas rempli leur 'contrat'. C'est d'ailleurs le cas de l'AOC Corse, vaste territoire auquel j'appartiens. L'AOC Corse n'a aucune unité, s'étendant de Ponte-leccia au Nord de Porto-Vecchio. Aucune unité de terroir. Ou plutôt plusieurs type de terroirs pour cette même appellation. Ainsi, le terroir du Clos Fornelli est composé exclusivement d'alluvions fluviatiles mêlées de galets roulés, issus de l'erosion du massif schisteux de la Castagniccia. Les terroirs des vignoble de Bravone, Aléria sont 100% alluvions maritimes, avec des sables...etc. Cette AOC est le siège des grandes Coopératives de l'île pour qui il est essentiel de travailler la Marque plus que le Terroir... Une quadrature du cercle impossible dans cette 'fausse AOC'... La philosophie de l'AOC est "je peux déterminer le terroir (et donc l'AOC) dont est originaire un vin en le dégustant. Sur le site de L'INAO, une phrase qui résume le tout à propose des vins Rouges de l'AOC Corse : "gamme très variée en fonction des dominantes des cépages." Exit.- C'est sur la réhabilitation des AOCs que le chantier aurait dû porter et non sur la création d'une méta-structure sensée donner du sens à des regroupements qui n'en ont pas. On nous explique que le système des AOCs est trop complexe, illisible. Pourtant, voyez la bourgogne, ses 100 AOC et ses 635 climats parmis lesquels des premiers crûs que le monde entier s'arrache à prix plus qu'honorables...! Certains étrangers sont amoureux de cette 'complexité' si française. Une complexité toute relative. Car quand on regarde la classification des AOC bourguignones avec en parallèle une carte représentant une coupe géologique de la Côte, l'explication est lumineuse et cristalline! La répartition des AOCs est calquée sur une réalité de terrain : le terroir, quoi... Pourtant, René RENOU (le Président de l'INAO jusqu'en 2006) avait caressé le rêve fou de réhabiliter les AOC. AOC=TYPICITE=QUALITE SUPERIEURE. Certains grands vignerons comme Marc LAPIERRE avaient monté avec lui un groupe de travail " pour aller avec d’autres à Bruxelles discuter de l’avenir des vins de terroir...". Ces deux là ont été "fauchés" trop tôt. La réhabilitation des AOCs avec. Lire : http://www.patrick-baudouin-layon.com/MARCEL-LAPIERRE-UN-VIGNERON.html
Plateforme
Le socle, la plateforme de la reconquète viticole française aurait dû passer par les AOC.
-Or, l'AOC est un échec. L'AOC n'est pas devenu synonyme de 'qualité' et 'typicité'. Ce qu'il aurait dû être. Là où les cahiers des charges AOC auraient dû être très restrictifs, ils se sont contentés de stratégies du 'ventre mou' afin de satisfaire des producteurs aux profils et aux aspirations très différentes. Le même phénomène existe d'ailleurs avec les DOC en Italie. Ainsi, les AOC dites 'généralistes' sont celles qui 'trinquent' et celles pour qui les gouvernants cherchent des débouchés improbables... Exemple : l' AOC Bordeaux (dite 'générique'). Une AOC qui ne 'porte' pas ses producteurs. N'aurait t il pas mieux valu 'sortir' de l'AOC ces vignobles et les laisser 'batailler ' sur un cahier des charges beaucoup moins restrictif (type VDP) où ils auraient pû mettre en avant le Cépage (le Merlot et non l'Appellation), uiliser des techniques de production, de rendement, d'amélioration des vins (les copeaux versus les barriques) moins onéreuses, et plus adaptées au segment de prix auquels ils sont confrontés... Mais non, au lieu de cela, on a considéré qu'il fallait tirer parti d'une AOC vide de sens... Ce qui conduit à des rencontres du troisième type au linéraire vin : l'AOC Bordeaux à 2 euros...! J'ai cité l'AOC Bordeaux, mais ceci est valable pour toutes ces appellations aux contours trop larges et flottants, AOC souvent de 'replis' pour les AOC de catégorie supérieures n'ayant pas rempli leur 'contrat'. C'est d'ailleurs le cas de l'AOC Corse, vaste territoire auquel j'appartiens. L'AOC Corse n'a aucune unité, s'étendant de Ponte-leccia au Nord de Porto-Vecchio. Aucune unité de terroir. Ou plutôt plusieurs type de terroirs pour cette même appellation. Ainsi, le terroir du Clos Fornelli est composé exclusivement d'alluvions fluviatiles mêlées de galets roulés, issus de l'erosion du massif schisteux de la Castagniccia. Les terroirs des vignoble de Bravone, Aléria sont 100% alluvions maritimes, avec des sables...etc. Cette AOC est le siège des grandes Coopératives de l'île pour qui il est essentiel de travailler la Marque plus que le Terroir... Une quadrature du cercle impossible dans cette 'fausse AOC'... La philosophie de l'AOC est "je peux déterminer le terroir (et donc l'AOC) dont est originaire un vin en le dégustant. Sur le site de L'INAO, une phrase qui résume le tout à propose des vins Rouges de l'AOC Corse : "gamme très variée en fonction des dominantes des cépages." Exit.- C'est sur la réhabilitation des AOCs que le chantier aurait dû porter et non sur la création d'une méta-structure sensée donner du sens à des regroupements qui n'en ont pas. On nous explique que le système des AOCs est trop complexe, illisible. Pourtant, voyez la bourgogne, ses 100 AOC et ses 635 climats parmis lesquels des premiers crûs que le monde entier s'arrache à prix plus qu'honorables...! Certains étrangers sont amoureux de cette 'complexité' si française. Une complexité toute relative. Car quand on regarde la classification des AOC bourguignones avec en parallèle une carte représentant une coupe géologique de la Côte, l'explication est lumineuse et cristalline! La répartition des AOCs est calquée sur une réalité de terrain : le terroir, quoi... Pourtant, René RENOU (le Président de l'INAO jusqu'en 2006) avait caressé le rêve fou de réhabiliter les AOC. AOC=TYPICITE=QUALITE SUPERIEURE. Certains grands vignerons comme Marc LAPIERRE avaient monté avec lui un groupe de travail " pour aller avec d’autres à Bruxelles discuter de l’avenir des vins de terroir...". Ces deux là ont été "fauchés" trop tôt. La réhabilitation des AOCs avec. Lire : http://www.patrick-baudouin-layon.com/MARCEL-LAPIERRE-UN-VIGNERON.html
L'impossibilité d'une île
Dans ce dossier de 'bassins' la Corse a bénéficié d'un découpage géographique cohérent. (Merci à la bassine Méditerranée....). Dont acte. La Provence veut ce rapprochement avec la Corse arguant que pour nous comme pour elle, "le rosé a façonné l'identité du terroir". Une fois de plus le terme de terroir est mis à toutes les sauces. Le "rosé de Provence" est une style, une marque. Rien à voir avec la notion de terroir...
Le Ministre de l'Agriculture - quant à lui- ne veut pas générer de précédent en créant un bassin de plus pour la Provence. Il mandate des "experts" sur l'île pour voir comment organiser la fusion Corse-Provence. Effet dominos. L'IFV qui a pour visée de reprendre à son compte toutes les structures de recherche viti-vinicoles régionales (avec à terme une seule par bassin, finances obligent...) se prend à rêver d'une intégration du CRVI Corse dans ses rangs. FranceAgrimer pourrait précipiter le mouvement en jouant sur les cordons de la bourse (fond d'investissement uniquement sur des programmes nationaux, lesquels devront être orchestrés par l'IFV...).
N'est t il pas grand temps pour la Corse de faire savoir que nous ne sommes pas disposés à 'laisser faire'?
Allez, je lance le mouvement et voici ma contribution à la future vindicte populaire, à travers ce slogan inédit : "ni dupes ni soumis!".
mercredi, février 16, 2011
Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient)...
Légende : Pied de Niellucciu (42 HL/Ha)
RENDEMENT : du latin reddere, rendre, donner en retour ce qu'on doit, ce qu'on a promis, s'acquitter de.
Il est une tendance récente. Celle qui considère que la vigne doit très peu 'donner en retour'. Ainsi, s'enorgueillit -t-on de rendements de plus en plus minimalistes : 35hl/Ha?Bof.. Ah! 25hl/Ha : qui dit mieux? 10Hl/Ha : ça c'est la classe...! La mode est à la surenchère : vers le bas. Qui peut le moins peut le mieux!
Une mode, il faut l'avouer, instillée par quelques journalistes et sommeliers. Mode à laquelle sont plus sensibles les 'récents' vignerons. A la différence de leurs ainés, ceux-là ont la pression du temps qui passe trop peu vite, recherchent les signes de reconnaissance, tout particulièrement, parmi ceux qui font et défont les réputations de vignerons et des terroirs... Y a t il donc une toute puissance de ceux qui parlent du vin sans le faire? Faire du vin, plutôt que le commenter... Voici le rêve inavoué de certains (il y en a qui 'font le pas' : Hervé Bizeul, ancien journaliste de la RVF...). D'où, parfois, une certaine tentation de vouloir influer sur la production...
Voici 2 deux 'brêves de comptoir' (qui m'ont personnellement amusée) collectées auprès de 2 vignerons insulaires dont la réputation n'est plus à faire :
"Vous savez quel votre problème, vous les jeunes? C'est la RVF! Elle vous ruine! Un article élogieux et vous vous voyez déjà arrivés! Mais la route est longue..." (faire rouler les rrr en prononçant cette phrase...)
"Les journalistes? Moi, ce ne sont pas les journalistes qui me font vivre. Ce sont mes clients qui achètent mes vins depuis 30 ans"
Parker, parkerisation des vins (et des esprits). Ce seul exemple suffit à démontrer que des régions entières de production (le Bordelais, pour ne pas le citer) ont modifié des méthodes de vinification juste pour la "note" ultime (100/100). C'est le cas de la micro-oxygénation, dont on se rend compte qu'elle empêcherait les crûs bordelais de 'tenir' -comme ils l'ont toujours fait- dans la durée... Non? Sans blague? Car au dessus de la note 90 chez Parker, un vin inconnu décolle, et ses tarifs avec... Un vin "pignon sur rue" peut être mis à mal pour une mauvaise note (particulièrement sur le marché US...héhéhé...).
Force est de constater que Parker note peu la Bourgogne. Dis ne pas trouver ses vins à son goût. Dommage pour lui. Cela lui donnerait quelques base sur 'qu'est ce que le terroir?'. Car, dans le berceau du terroir, on reste droit dans ses bottes, qu'importe la note. Et on se fout de Parker comme de son premier batonnage. Les techniques de conduite et de vinification sont partie intégrante du terroir (le terroir n'est pas que le cépage et le sol...).
J'en reviens à mon premier propos : le rendement. Forts rendements=perte de typicité. C'est une évidence que j'énonce ici. Notez que je n'ai pas dit Forts rendements=mauvais vins. Car la technique permet de faire beaucoup de corrections sur des vins au départ imparfaits. Ce que je dis ici, c'est allez faire des grands rouges expressifs (qui 'terroitent') avec des rendements au delà du 45HL/Ha... Bon courage! Ou alors, il va falloir booster le vin, le lisser etc...par plein de techniques (gommage des tanins par des méthodes + ou - intrusives etc...).
Mais tomber dans l'autre extrême - soit la course au rendement ZERO - c'est aussi irresponsable qu'absurde! Irresponsable? Le 'but' du vigneron est -sommes toutes - de vivre de son activité. Scoop!!! Que vous fassiez du 5 HL/Ha ou du 40 HL/HA, vous avez les mêmes charges de conduite de la vigne! Reste l'option de 'monter' les prix de ses bouteilles...
Absurde? Car quand une vigne offre des rendements infimes, c'est qu'elle n'est pas en très bonne santé! Pieds manquants, pression phytosanitaire etc... Peut-on raisonnablement souhaiter cela pour son vignoble?
Veillons à rendre l'âme à qui elle appartient...
samedi, janvier 01, 2011
The answer is blowin’ in the wind...
Que retenir de 2010? L'heure des bilans a sonné...
Le bilan du Clos Fornelli : année dense. Rencontre avec le Bianco Gentile sur fond de notes grillées. Superbe millésime, car toutes les maturités ont coincidé (physiologique, phénolique). Les grains ont pris leur temps (début des vendanges au 7 septembre versus 23 aout en 2009!). Très beaux tanins sur les rouges.
Première vinification de notre millésime Stella-Rose 2010 dans notre toute nouvelle cuve tronçonique en chêne : du pur bonheur!
Le bilan de météo France : "avec une température annuelle proche de la moyenne de référence 1971-2000, l’année 2010 devrait s’inscrire en France métropolitaine comme l’une des plus fraîches de ces deux dernières décennies. Ces températures moyennes relativement basses ont d’ailleurs concerné l’ensemble de l’Europe du Nord. (Ah! Je le savais bien! Dire qu'on nous bassine avec le réchauffement climatique! Bidon!Bidon! Tout ça pour nous empêcher de monter sur les trottoirs de nos cités avec de beaux 4x4 rutilants!). Le diagnostic est toutefois très différent à l’échelle planétaire puisque la température moyenne globale, terres et océans compris, s’annonce comme l’une des plus chaudes des 130 dernières années." (euh..?)
How many years can a mountain exist
Before it’s washed to the sea?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
Le bilan politique : crise monétaire en Europe et les replis nationalistes. Sarkozy envoie les Roms et Carmen au bucher (pourquoi tant de haine? L'amour est pourtant bien enfant de Bohème...) repart en campagne sur le thème sécuritaire et se plante car Marine Le Pen récupère! Populisme, xénophobie font d'ailleurs recette dans toute l'Europe. Les électeurs d'extrême droite sont à présent les catégories qui ne veulent plus payer pour les autres.
Yes, ’n’ how many times can a man turn his head
Pretending he just doesn’t see?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
Il faut dire que quand il n'y a plus de croissance, la sociale-démocratie (le 'correctif' , le sous-produit social et redistributif du capitalisme, eh oui....) n'a plus vraiment sa place : dans les urnes, aux dernières européennes, ce n'est d'ailleurs plus la proposition de régime économique qui remporte l'adhésion. La base de la sociale-démocratie est ce compromis entre partenaires Etat-Syndicats-Patronnat. La clef de la réussite Allemande. On évoque en France le simple terme de réforme, et par réflexe pavlovien tout le monde est dans la rue... Voyons tout de même le chemin parcouru par l'Allemagne en 20 ans : la réunification réussie grâce au gel des salaires, la rigueur, les réformes etc... Ah, la réforme des retraites! Mon père, agriculteur en pleine activité à passé 70 ans, dans un métier qui n'est pas donné pour être le moins pénible. Alors, disons que le courroux de la rue m'a peu émue...
How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
Le bilan personnel : 2010, j'y ai laissé des plumes (ou plus exactement mon pouce). Dans ma cave. En pleine "mise" de Robe d'Ange. Mais de 2010, je retiendrai plutôt deux choses. La première? Stella-Rose, ma progéniture éponyme du vin qu'elle hume déclarant :"ça sent la cerise!".
La deuxième. Stella-Rose, à la question de son père (le 31 décembre 2010) "Tu aimes Dylan?" donnant la réponse suivante : "Hi-Han!"
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
The answer is blowin’ in the wind
SALUTE & PACE A TUTTI!!!
Le bilan du Clos Fornelli : année dense. Rencontre avec le Bianco Gentile sur fond de notes grillées. Superbe millésime, car toutes les maturités ont coincidé (physiologique, phénolique). Les grains ont pris leur temps (début des vendanges au 7 septembre versus 23 aout en 2009!). Très beaux tanins sur les rouges.
Première vinification de notre millésime Stella-Rose 2010 dans notre toute nouvelle cuve tronçonique en chêne : du pur bonheur!
Le bilan de météo France : "avec une température annuelle proche de la moyenne de référence 1971-2000, l’année 2010 devrait s’inscrire en France métropolitaine comme l’une des plus fraîches de ces deux dernières décennies. Ces températures moyennes relativement basses ont d’ailleurs concerné l’ensemble de l’Europe du Nord. (Ah! Je le savais bien! Dire qu'on nous bassine avec le réchauffement climatique! Bidon!Bidon! Tout ça pour nous empêcher de monter sur les trottoirs de nos cités avec de beaux 4x4 rutilants!). Le diagnostic est toutefois très différent à l’échelle planétaire puisque la température moyenne globale, terres et océans compris, s’annonce comme l’une des plus chaudes des 130 dernières années." (euh..?)
How many years can a mountain exist
Before it’s washed to the sea?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
Le bilan politique : crise monétaire en Europe et les replis nationalistes. Sarkozy envoie les Roms et Carmen au bucher (pourquoi tant de haine? L'amour est pourtant bien enfant de Bohème...) repart en campagne sur le thème sécuritaire et se plante car Marine Le Pen récupère! Populisme, xénophobie font d'ailleurs recette dans toute l'Europe. Les électeurs d'extrême droite sont à présent les catégories qui ne veulent plus payer pour les autres.
Yes, ’n’ how many times can a man turn his head
Pretending he just doesn’t see?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
Il faut dire que quand il n'y a plus de croissance, la sociale-démocratie (le 'correctif' , le sous-produit social et redistributif du capitalisme, eh oui....) n'a plus vraiment sa place : dans les urnes, aux dernières européennes, ce n'est d'ailleurs plus la proposition de régime économique qui remporte l'adhésion. La base de la sociale-démocratie est ce compromis entre partenaires Etat-Syndicats-Patronnat. La clef de la réussite Allemande. On évoque en France le simple terme de réforme, et par réflexe pavlovien tout le monde est dans la rue... Voyons tout de même le chemin parcouru par l'Allemagne en 20 ans : la réunification réussie grâce au gel des salaires, la rigueur, les réformes etc... Ah, la réforme des retraites! Mon père, agriculteur en pleine activité à passé 70 ans, dans un métier qui n'est pas donné pour être le moins pénible. Alors, disons que le courroux de la rue m'a peu émue...
How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
Le bilan personnel : 2010, j'y ai laissé des plumes (ou plus exactement mon pouce). Dans ma cave. En pleine "mise" de Robe d'Ange. Mais de 2010, je retiendrai plutôt deux choses. La première? Stella-Rose, ma progéniture éponyme du vin qu'elle hume déclarant :"ça sent la cerise!".
La deuxième. Stella-Rose, à la question de son père (le 31 décembre 2010) "Tu aimes Dylan?" donnant la réponse suivante : "Hi-Han!"
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
The answer is blowin’ in the wind
SALUTE & PACE A TUTTI!!!
mercredi, novembre 03, 2010
Retrouver la trace du Clos Fornelli à Londres...
...pour vous y aider, un extrait actualisé des établissements qui proposent nos vins. Etoilés michelins, bistrots décalés de Londres et d'ailleurs. (Coming soon "les vendanges 2010"...!)
Pied a Terre, restaurant London (2 star Michelin Central London restaurant)
http://www.pied-a-terre.co.uk/
La Trompette, restaurant London
http://www.latrompette.co.uk/
The Vineyard at Stockcross Limited, restaurant Berkshire
http://www.the-vineyard.co.uk/
Albertine Ltd, wine bar London
http://www.squaremeal.co.uk/restaurants/london/view/99463/Albertine
Mirbel Limited t/a Bottle Apostle, wine shop London
http://www.bottleapostle.com/
The Butlers Wine Cellar, wine shop Brighton
http://www.butlers-winecellar.co.uk/
Hotel du Vin & Bistro (York), restaurant York
http://www.hotelduvin.com/hotels/york/hotel-information
Jascots Wine Merchants, London
http://www.jascots.co.uk/
Oeno, merchant Gloucestershire
http://www.oeno.co.uk/
Philglas & Swiggot Ltd, shops London
http://www.philglas-swiggot.com/
St Cross College, Oxford
Pied a Terre, restaurant London (2 star Michelin Central London restaurant)
http://www.pied-a-terre.co.uk/
La Trompette, restaurant London
http://www.latrompette.co.uk/
The Vineyard at Stockcross Limited, restaurant Berkshire
http://www.the-vineyard.co.uk/
Albertine Ltd, wine bar London
http://www.squaremeal.co.uk/restaurants/london/view/99463/Albertine
Mirbel Limited t/a Bottle Apostle, wine shop London
http://www.bottleapostle.com/
The Butlers Wine Cellar, wine shop Brighton
http://www.butlers-winecellar.co.uk/
Hotel du Vin & Bistro (York), restaurant York
http://www.hotelduvin.com/hotels/york/hotel-information
Jascots Wine Merchants, London
http://www.jascots.co.uk/
Oeno, merchant Gloucestershire
http://www.oeno.co.uk/
Philglas & Swiggot Ltd, shops London
http://www.philglas-swiggot.com/
St Cross College, Oxford
jeudi, juillet 08, 2010
Monstres Invisibles...
Violence, passion, tensions, amoralité, crime sordide et organisé. Identité des victimes: le terroir et les vins habitués de son cercle. Vigneron enquête. Ivre. Ivre de désespoir. La guerre pour la 'globalisation' du goût fait rage. Une guerre 'propre' aux mains sales.
Ailleurs, on se prépare à la fête. Chez les puissants, les vins se maquillent. Ces vins clinquants ont un nom qui claque dans la bouche de Vigneron : 'vins de pute'. Au coeur sec. Noyés sous les flots. Les flots de dollars. Des dollars qui irriguent la planète vin et ses satellites. Des journalistes pignon sur high-way. Armée du crime organisée.
Un hélico balance de la décoction de prêle sur un vignoble blockbuster de Californie. Sur un Opus de Wagner. Penser à envahir la Pologne[Tâche affichée sur écran d'accueil de Blackberry]. Biodynamie à la sauce Terminator. Mouton s'est accouplé à Mickey Mouse. Mickey Mouse has grown up a cow. It's the freakiest show. Puisque tout se monnaye ici bas et ailleurs sans doute... Commerce de la vie et de l'équitable. D'ailleurs, Vigneron se demande s'il y en a sur Mars...de l'équité. Merde. Ne pas lâcher prise. Enfin. Pas comme ça. Ouais. Et pourquoi pas? On peut encore tout foutre en l'air... "Personne n'est encore totalement tout à fait mort, mais disons que les secondes s'égrènent. Ça risque de ne pas durer." (Chuck Palahniuk)
mercredi, juillet 07, 2010
Fiera di u Vinu e di l'Amicizia...
Une très belle Foire du Vin à Luri. Une foire qui a de la 'gueule' à force d'organisation, de travail, d'envie et d'altruisme. Merci donc à celles et ceux qui s'investissent pour nous 'offrir' cela.
Une plus faible fréquentation que d'ordinaire, certes, mais un réel plaisir de retrouver grand nombre de vignerons insulaires. Des jeunes 'pousses' aux 'Maîtres'. Retrouvailles. Dégustations. Délires et débats. Une parenthèse bien plus oxygénante qu'une séance de caisson hyperbarre... Un morceau de ma vie retrouvée : celle d'avant le 'pouce'...
Elle vient, de loin, la chanson de la main...
mercredi, mai 05, 2010
Ebourgeonner jusqu'à l'Etourdissement...
Sur les flancs de l'ile du côté du soleil levant...
Voici 2 semaines que l'ébourgeonnage des jeunes vignes a commencé. De la même année que ma fille, elles affichent la vigueur insolente, le développement rapide et désordonné propres à cet age. C'est à nous, vignerons, qu'il appartient de structurer ces jeunes plants à la végétation prolixe comme un babillage d'enfant découvrant le plaisir des mots.
Près de 20000 pieds pour lesquels il va falloir frôler le sol pour ôter -à la main, cela va de soi - les quelques jeunes pousses qui pourraient freiner nos jeunes vignes dans leur développement. Puis, il faudra pour la première fois laisser monter une 'baguette' que nous attacherons au premier fil afin de poser les bases du cordon de royat. C'est un des temps forts de la conduite de la vigne. Certaines vignes du même age que les notres ont une (frèle) baguette 'montée' au premier fil depuis 1 an. Parce qu'il leur a été demandé de produire rapidement. Au détriment, sans doute, de leur développement à venir. C'est dans ces moments que sont faits les choix structurants, productivistes ou non.
Sur l'autre rive de l'ile du côté du soleil couchant...
Voici 2 semaines que l'ébourgeonnage de mon pouce a commencé. Depuis ce maudit accident sur la chaine de mise en bouteille, ma vie est pareille à celle de la sardine: prise au filet découpée et mise en boite. En caisson ou en bloc, les séances d'oxygènation, d'anesthésie et d'ablation se succèdent... Jusqu'à l'étourdissement.
"Un jour j'irai voir ailleurs, même si on dit que c'est partout pareil, même si on dit qu'il y a des endroits où c'est encore pire. J'ai beau faire des efforts d'imagination, j'ai du mal à y croire, à ça". (J. Egloff)
Voici 2 semaines que l'ébourgeonnage des jeunes vignes a commencé. De la même année que ma fille, elles affichent la vigueur insolente, le développement rapide et désordonné propres à cet age. C'est à nous, vignerons, qu'il appartient de structurer ces jeunes plants à la végétation prolixe comme un babillage d'enfant découvrant le plaisir des mots.
Près de 20000 pieds pour lesquels il va falloir frôler le sol pour ôter -à la main, cela va de soi - les quelques jeunes pousses qui pourraient freiner nos jeunes vignes dans leur développement. Puis, il faudra pour la première fois laisser monter une 'baguette' que nous attacherons au premier fil afin de poser les bases du cordon de royat. C'est un des temps forts de la conduite de la vigne. Certaines vignes du même age que les notres ont une (frèle) baguette 'montée' au premier fil depuis 1 an. Parce qu'il leur a été demandé de produire rapidement. Au détriment, sans doute, de leur développement à venir. C'est dans ces moments que sont faits les choix structurants, productivistes ou non.
Sur l'autre rive de l'ile du côté du soleil couchant...
Voici 2 semaines que l'ébourgeonnage de mon pouce a commencé. Depuis ce maudit accident sur la chaine de mise en bouteille, ma vie est pareille à celle de la sardine: prise au filet découpée et mise en boite. En caisson ou en bloc, les séances d'oxygènation, d'anesthésie et d'ablation se succèdent... Jusqu'à l'étourdissement.
"Un jour j'irai voir ailleurs, même si on dit que c'est partout pareil, même si on dit qu'il y a des endroits où c'est encore pire. J'ai beau faire des efforts d'imagination, j'ai du mal à y croire, à ça". (J. Egloff)
lundi, avril 19, 2010
O Stella...
Stella Rosa you're my star
Stand on ground look up at her
Just hanging in gold stone ...
Et voici Stella-Rose, un joli brin de cuvée...
Notre 'rock session' ('Rock' : Slang a jewel, especially a diamond)
Si elle était un son : brillant
Si elle était un riff de guitare : tendu
Du fruit, une belle matière, un boisé fondu (1/2 muid, soit 2 fois moins de surface de bois qu'une barrique..). De la nuance et de la finesse derrière la puissance aromatique...
Du plaisir...
Encore du plaisir...
A place for heroes only
Place for heroes only
Place for heroes only...
Stand on ground look up at her
Just hanging in gold stone ...
Et voici Stella-Rose, un joli brin de cuvée...
Notre 'rock session' ('Rock' : Slang a jewel, especially a diamond)
Si elle était un son : brillant
Si elle était un riff de guitare : tendu
Du fruit, une belle matière, un boisé fondu (1/2 muid, soit 2 fois moins de surface de bois qu'une barrique..). De la nuance et de la finesse derrière la puissance aromatique...
Du plaisir...
Encore du plaisir...
A place for heroes only
Place for heroes only
Place for heroes only...
dimanche, avril 04, 2010
30°2 le matin....
(fahrenheit, bien sûr...)
Mi-février 2010 au Clos Fornelli. Nos vignes emmitouflées dans un inhabituel manteau blanc...
Avant cet hiver froid et pluvieux (une fois n'est pas coûtume...), nous avons connu un été sec suivi d'un automne privé de son lot de pluies diluviennes... Le printemps n'a plus qu'à bien se tenir!
samedi, mars 13, 2010
La Superbe...
'Rien n'est jamais acquis dans mon métier.' dit la Vigneronne au terme de sa cinquième vendange.
'Quelle profonde réflexion!' raille l'Antiphrase.
Et pourtant, cinq millésimes plus tard...
Bien dans mes bottes comme dans des pantoufles pour cette vendange 2009. Pas un nuage à l'horizon. Des raisins on ne peut plus sains. Le stress des premières vinification en moins. Le materiel de vinification fonctionne. Tout baigne!
Pas comme cette foutue année ou nous avons eu un déluge sur la fin des vendanges. Estimons nous heureux, car la grêle n'a pas passé dans notre vie...
On Reste Dieu Merci à la merci d'un sacrifice...
Ou comme ces quelques fois où l'érafloir, puis le pressoir ou encore les pompes sont tombées en panne dans le feu de l'action (perte de jus garantie!)...
On Reste Dieu Merci à la merci d'un engrenage...
Tout baignait donc, pour le millésime 2009...Des cieux cléments, un matériel sans ratés. Les fermentations se passaient plutôt bien.A l'exception d'une cuve de rouge qui faisait de la résistance. Des macérations longues en phase avec une superbe matière, beaucoup de fruit. Finalement, les vins furent soutirés, sulfités (très raisonnablement). L'affaire était dans le sac. Nous sentions que le métier commençait à bien rentrer, que ces vendanges avaient été 'faciles'. Il montait comme un parfum d'orgueil, de fierté insolente des chais du Clos Fornelli.
La Superbe. Un mois plus tard, petite analyse de routine sur une cuve sans histoire. Et là, oh surprise! L'acidité volatile avait subrepticement monté. Re-analyse (car quand la fièvre monte sans raison, on suspecte le thermomètre...). Résultat confirmé, et sur deux cuves de rouge. Legère brise de panique sur le Clos Fornelli. On consulte, on analyse encore, on résoult finalement le problème (en filtrant), on souffle enfin, puis on regoûte : ouf, c'est bon, même très bon. On digère l'incident, on médite.
Le vin est un produit naturel (n'en déplaise à certains)qui lorsqu'il est issu de raisins sains et respectés par l'homme est un produit vivant et habité par des millions de micro-organismes (bactéries, levures). Ces micro-êtres-vivants peuvent , à la faveur d'une série de facteurs (degré, acide, éléments minéraux etc...)propres à une année (cela s'appelle le millésime), être plus nombreux, plus à l'aise, plus entreprenants. C'est ce qui s'est produit sur nos deux cuves mais aussi sur des centaines de cuves de vignerons du Sud de la France. Résultat : une montée de volatile sur des vins déjà soutirés et sulfités. Du rarissime, selon les labos. A la clef, une belle leçon pour nous. Eh oui!Rien n'est jamais acquis dans notre métier!
On Flane, On flaire,
On flaire la flamme familière..
On gagne,on perd,
On perd la gagne, La Superbe...
A la clef aussi, une superbe millésime (je trouve le niellucciu 2009 au dessus de tous les millésimes qui l'ont précédé, tout comme le Vermentinu Cuvée Clos Fornelli 2009). Contre toute attente, il a fallu le conquérir sur la distance, à la sueur de notre vigileance nos efforts...
On Reste Dieu Merci à la merci d'une étincelle...
'Quelle profonde réflexion!' raille l'Antiphrase.
Et pourtant, cinq millésimes plus tard...
Bien dans mes bottes comme dans des pantoufles pour cette vendange 2009. Pas un nuage à l'horizon. Des raisins on ne peut plus sains. Le stress des premières vinification en moins. Le materiel de vinification fonctionne. Tout baigne!
Pas comme cette foutue année ou nous avons eu un déluge sur la fin des vendanges. Estimons nous heureux, car la grêle n'a pas passé dans notre vie...
On Reste Dieu Merci à la merci d'un sacrifice...
Ou comme ces quelques fois où l'érafloir, puis le pressoir ou encore les pompes sont tombées en panne dans le feu de l'action (perte de jus garantie!)...
On Reste Dieu Merci à la merci d'un engrenage...
Tout baignait donc, pour le millésime 2009...Des cieux cléments, un matériel sans ratés. Les fermentations se passaient plutôt bien.A l'exception d'une cuve de rouge qui faisait de la résistance. Des macérations longues en phase avec une superbe matière, beaucoup de fruit. Finalement, les vins furent soutirés, sulfités (très raisonnablement). L'affaire était dans le sac. Nous sentions que le métier commençait à bien rentrer, que ces vendanges avaient été 'faciles'. Il montait comme un parfum d'orgueil, de fierté insolente des chais du Clos Fornelli.
La Superbe. Un mois plus tard, petite analyse de routine sur une cuve sans histoire. Et là, oh surprise! L'acidité volatile avait subrepticement monté. Re-analyse (car quand la fièvre monte sans raison, on suspecte le thermomètre...). Résultat confirmé, et sur deux cuves de rouge. Legère brise de panique sur le Clos Fornelli. On consulte, on analyse encore, on résoult finalement le problème (en filtrant), on souffle enfin, puis on regoûte : ouf, c'est bon, même très bon. On digère l'incident, on médite.
Le vin est un produit naturel (n'en déplaise à certains)qui lorsqu'il est issu de raisins sains et respectés par l'homme est un produit vivant et habité par des millions de micro-organismes (bactéries, levures). Ces micro-êtres-vivants peuvent , à la faveur d'une série de facteurs (degré, acide, éléments minéraux etc...)propres à une année (cela s'appelle le millésime), être plus nombreux, plus à l'aise, plus entreprenants. C'est ce qui s'est produit sur nos deux cuves mais aussi sur des centaines de cuves de vignerons du Sud de la France. Résultat : une montée de volatile sur des vins déjà soutirés et sulfités. Du rarissime, selon les labos. A la clef, une belle leçon pour nous. Eh oui!Rien n'est jamais acquis dans notre métier!
On Flane, On flaire,
On flaire la flamme familière..
On gagne,on perd,
On perd la gagne, La Superbe...
A la clef aussi, une superbe millésime (je trouve le niellucciu 2009 au dessus de tous les millésimes qui l'ont précédé, tout comme le Vermentinu Cuvée Clos Fornelli 2009). Contre toute attente, il a fallu le conquérir sur la distance, à la sueur de notre vigileance nos efforts...
On Reste Dieu Merci à la merci d'une étincelle...
dimanche, février 07, 2010
AVATAR...
Gangs of New York...
"Ears and noses will be the trophies of the day" (Bill the Butcher)
A maturité précoce, assaillants féroces! Pas un nuage à l'horizon pour ces vendanges... mais des gangs de sangliers, de frelons, déterminés à amputer sévèrement notre récolte!
A la fin septembre, quand il ne resta plus que quelques rangées de Vermentinu non récoltées sur la parcelle de Quercete, celle-ci devint un FIVE POINTS DISTRICT... De San Pancraziu, Code, Formicola, Ponte Granajo et Pianiccia convergeaient -dès minuit- des hordes de suidés décidés à en découdre avec nos raisins miellés (un délice ces grains de vendange tardive...) ; tandis que les frelons prenaient la relève diurne...
jeudi, février 04, 2010
mercredi, février 03, 2010
I'm going back to 505...
Une longue absence loin de ces pages...
Une autre vendange a passé dans notre vie...
Nous revenons...
Mais pour ce soir, 'Silencio!', silenziu...(o quasi).
Il est l'heure de nous rejoindre en débouchant une Robe d'Ange, tandis que ce superbe morceau des Artic Monkeys vient se lover sur la platine... ad lib'
" I'm going back to 505,
If its a 7 hours flight or a 45 minute ride, In my imagination you're waiting lying on your side... "
Une autre vendange a passé dans notre vie...
Nous revenons...
Mais pour ce soir, 'Silencio!', silenziu...(o quasi).
Il est l'heure de nous rejoindre en débouchant une Robe d'Ange, tandis que ce superbe morceau des Artic Monkeys vient se lover sur la platine... ad lib'
" I'm going back to 505,
If its a 7 hours flight or a 45 minute ride, In my imagination you're waiting lying on your side... "
vendredi, février 27, 2009
Oxymore (de rire) ou la farce des Ordures Ecologiques...
[date de publication 27/02/2009 - modification le 06/02/2015]
Vigneron, « mais à tout prendre qu'est-ce? un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer (…) c'est un secret qui prend la bouche pour oreille…. ». Plus qu'une profession, une passion, un pacte avec la Nature. Comment alors accepter qu'un beau matin, un secret mal gardé vous prenne le nez (et la tête) en otage...?
Tallone et sa micro-région. Une vocation de toute évidence agricole et agro-touristique. Et pourtant… Quelques individus cupides et peu scrupuleux projettent de transformer ce petit coin de Corse en une poubelle géante… Il est vrai que certains avaient déjà ‘montré la voie’. Comme une sorte de ‘pilote’ d’une série TV nauséabonde, version ‘Poubelle la Vie’…
Un centre d’enfouissement d’ordures (non triées…) avait donc déjà vu le jour sur la commune de Tallone. Cette page (non biodégradable) se refermera en 2010. La nouvelle municipalité s’étant en effet opposée à la poursuite de son exploitation.
Mais ce que nous avions pris pour un point final s’avère être un point d’orgue.
La décharge est morte : vive la décharge !
Voici à présent des investisseurs privés qui portent un nouveau projet de décharge… prévoyant de s’étendre sur une surface dix fois supérieure à la précédente ! Mais cette fois-ci, finies les mauvaises petites odeurs, les risques pour l’Environnement : contrairement au site actuel, « le futur site serait écologique et propre :les personnes qui manifestent et qui s'inquiètent font une extrapolation des nuisances actuelles. Dans notre projet nous allons mettre en oeuvre des ‘process’ de traitement des déchets tout à fait différents… » [texte modifié]
Génial, non ?! On en mangerait ! Le communicant et son bel l’anglicisme s’inscrivent dans les processi de décomposition de l’Opinion Publique… Il va sans dire que la précédente décharge avait obtenu tous les accords, autorisations, qualifications nécessaires à ce genre d’exploitation.
(D’ailleurs, que sont donc nos Associations de Défense de l’Ecologie devenues ???!! Ah…après que les poètes ont disparu… !!!)
Que je pactise ?
Jamais, jamais !
Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
Longtemps mutique, le Préfet a finalement indiqué aux opposants à cette nouvelle décharge qu’il n’avait aucune connaissance de ce projet. Ce matin pourtant, une personne s’est exprimée sur les ondes de RCFM, dénonçant « l’existence d’une convention » signée par une partie des membre de sa famille, prévoyant sur 50 puis 150 Ha la mise en place d’un Centre d’Enfouissement de Déchets à Tallone… tout à fait ‘classique’ : voilà qui fait désordre…‘écologique’ !
Il émane de tout cela comme une écoeurante poésie, faisant de l’oxymore sa figure de style favorite : l’assourdissant silence des Services Publics sur cette future pollution écologique…
Vigneron, « mais à tout prendre qu'est-ce? un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui veut se confirmer (…) c'est un secret qui prend la bouche pour oreille…. ». Plus qu'une profession, une passion, un pacte avec la Nature. Comment alors accepter qu'un beau matin, un secret mal gardé vous prenne le nez (et la tête) en otage...?
Tallone et sa micro-région. Une vocation de toute évidence agricole et agro-touristique. Et pourtant… Quelques individus cupides et peu scrupuleux projettent de transformer ce petit coin de Corse en une poubelle géante… Il est vrai que certains avaient déjà ‘montré la voie’. Comme une sorte de ‘pilote’ d’une série TV nauséabonde, version ‘Poubelle la Vie’…
Un centre d’enfouissement d’ordures (non triées…) avait donc déjà vu le jour sur la commune de Tallone. Cette page (non biodégradable) se refermera en 2010. La nouvelle municipalité s’étant en effet opposée à la poursuite de son exploitation.
Mais ce que nous avions pris pour un point final s’avère être un point d’orgue.
La décharge est morte : vive la décharge !
Voici à présent des investisseurs privés qui portent un nouveau projet de décharge… prévoyant de s’étendre sur une surface dix fois supérieure à la précédente ! Mais cette fois-ci, finies les mauvaises petites odeurs, les risques pour l’Environnement : contrairement au site actuel, « le futur site serait écologique et propre :les personnes qui manifestent et qui s'inquiètent font une extrapolation des nuisances actuelles. Dans notre projet nous allons mettre en oeuvre des ‘process’ de traitement des déchets tout à fait différents… » [texte modifié]
Génial, non ?! On en mangerait ! Le communicant et son bel l’anglicisme s’inscrivent dans les processi de décomposition de l’Opinion Publique… Il va sans dire que la précédente décharge avait obtenu tous les accords, autorisations, qualifications nécessaires à ce genre d’exploitation.
(D’ailleurs, que sont donc nos Associations de Défense de l’Ecologie devenues ???!! Ah…après que les poètes ont disparu… !!!)
Que je pactise ?
Jamais, jamais !
Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
Longtemps mutique, le Préfet a finalement indiqué aux opposants à cette nouvelle décharge qu’il n’avait aucune connaissance de ce projet. Ce matin pourtant, une personne s’est exprimée sur les ondes de RCFM, dénonçant « l’existence d’une convention » signée par une partie des membre de sa famille, prévoyant sur 50 puis 150 Ha la mise en place d’un Centre d’Enfouissement de Déchets à Tallone… tout à fait ‘classique’ : voilà qui fait désordre…‘écologique’ !
Il émane de tout cela comme une écoeurante poésie, faisant de l’oxymore sa figure de style favorite : l’assourdissant silence des Services Publics sur cette future pollution écologique…
mardi, février 03, 2009
vendredi, janvier 30, 2009
L'ère de rien...
Sept mois plus tard...
De l'eau (beaucoup d'eau même, au point d'en devenir calamiteuse..) a coulé sous les ponts en sept mois.
Alors par hasard et par paresse, je glane quelques titres du monde.fr de ce jour : histoire de me couler à pic dans l'air du temps, l'air de rien...
Les traders français ont sauvé leurs bonus
Malgré la crise, les opérateurs de marché toucheront cette année de confortables primes.
Dexia supprime 900 emplois
Vers une nationalisation des banques américaines ?
La restauration rapide ne connaît pas la crise
Pauvre ère! L'ère du capitalisme distordu au point d'en devenir dissonnant : couac! Jim PROFIT aurait pu la qualifier de :“Brilliant but canceled, these are words you could have engraved on your tombstone".
Er-ase. Exit. Pfuittt!
Les flux financiers transformés en courants d'air. Et ces courants se sont mis à tourner à l'envers et de plus en plus vite autour de notre planète, engendrant des tempêtes sur leur passage. Les Bourses qui se croyaient visionnaires se sont retrouvées tour à tour dans l'oeil du cyclone...
La planète dans tout ça? Elle va bien, merci. Elle tourne, elle, à son rythme immuable.
Le rythme des saisons.
La respiration.
La vie.
C'est la taille en ce moment.
Un bel hiver bien rude, qui remet les pendules à l'heure.
L'arrogance n'est pas de mise : pas un bourgeon n'ose défier les lois de la nature... sous peine de subir la sanction capitale.
Réalisme pastoral...
Humilité et réalisme.
Voilà qui nous aurait évité quelque crise...
Histoire de donner un peu de sens à cette ère pleine de rien...
Souhaitons que 2009 soit plutôt une année de jachère que de désastres économiques et sociaux...
De l'eau (beaucoup d'eau même, au point d'en devenir calamiteuse..) a coulé sous les ponts en sept mois.
Alors par hasard et par paresse, je glane quelques titres du monde.fr de ce jour : histoire de me couler à pic dans l'air du temps, l'air de rien...
Les traders français ont sauvé leurs bonus
Malgré la crise, les opérateurs de marché toucheront cette année de confortables primes.
Dexia supprime 900 emplois
Vers une nationalisation des banques américaines ?
La restauration rapide ne connaît pas la crise
Pauvre ère! L'ère du capitalisme distordu au point d'en devenir dissonnant : couac! Jim PROFIT aurait pu la qualifier de :“Brilliant but canceled, these are words you could have engraved on your tombstone".
Er-ase. Exit. Pfuittt!
Les flux financiers transformés en courants d'air. Et ces courants se sont mis à tourner à l'envers et de plus en plus vite autour de notre planète, engendrant des tempêtes sur leur passage. Les Bourses qui se croyaient visionnaires se sont retrouvées tour à tour dans l'oeil du cyclone...
La planète dans tout ça? Elle va bien, merci. Elle tourne, elle, à son rythme immuable.
Le rythme des saisons.
La respiration.
La vie.
C'est la taille en ce moment.
Un bel hiver bien rude, qui remet les pendules à l'heure.
L'arrogance n'est pas de mise : pas un bourgeon n'ose défier les lois de la nature... sous peine de subir la sanction capitale.
Réalisme pastoral...
Humilité et réalisme.
Voilà qui nous aurait évité quelque crise...
Histoire de donner un peu de sens à cette ère pleine de rien...
Souhaitons que 2009 soit plutôt une année de jachère que de désastres économiques et sociaux...
samedi, juin 21, 2008
Un Ange en cache un Autre
Récent article sur La Robe d'Ange 2006 dans CUISINE & VINS DE FRANCE : outre l'interêt professionnel de cet article, nous le classerons dans la rubrique "en attendant Stella-Rose". En effet, c'est bien elle qui se cache derrière mon ventre rebondi (à une semaine de sa naissance, il faut le préciser!) Un souvenir 'sympa' pour elle d'ici quelques années...
Make it rain... (hommage à la fête de la musique)
Réchauffement climatique, sécheresse, irrigation nécessaire... Cette prêche lancinante ne se sera pas égarée dans le désert : le ciel s'est finalement ouvert et a entonné un drôle d'air...
Couplet 1 : TANDIS QUE NOUS IMPLORIONS LA VENUE DE LA PLUIE :
I need the whip of thunder
And the wind's dark moan
I'm not Abel, I'm just Cain
Open up the heavens
Make it rain! (Tom Waits)
Couplet 2 : ELLE ETAIT ENFIN LA, NOUS NOUS SOMMES REJOUIS :
La pluie fait des claquettes
Sur le trottoir à minuit
Parfois je m'y arrête
Je l'admire, j'applaudis (Nougaro)
Couplet 3 : AYANT JOUE LES MUSES, LA CORSE SE RETROUVE SOUS UN DELUGE :
Buckets of rain
Buckets of tears
Got all them buckets comin' out of my ears. (Bob Dylan)
Couplet 1 : TANDIS QUE NOUS IMPLORIONS LA VENUE DE LA PLUIE :
I need the whip of thunder
And the wind's dark moan
I'm not Abel, I'm just Cain
Open up the heavens
Make it rain! (Tom Waits)
Couplet 2 : ELLE ETAIT ENFIN LA, NOUS NOUS SOMMES REJOUIS :
La pluie fait des claquettes
Sur le trottoir à minuit
Parfois je m'y arrête
Je l'admire, j'applaudis (Nougaro)
Couplet 3 : AYANT JOUE LES MUSES, LA CORSE SE RETROUVE SOUS UN DELUGE :
Buckets of rain
Buckets of tears
Got all them buckets comin' out of my ears. (Bob Dylan)
Gardons le sens de l'humour : avec les millimètres accumulés, voici des économies de goutte-à-goutte en perspective.
Hommage à ce temps béni ou le 21 juin, nous faisions cracher les amplis, Place de la Contre Escarpe ...(Paris 5)
http://www.youtube.com/watch?v=rF3YQ5WajJk
mardi, mai 06, 2008
Mes nuits sont plus belles que vos jours...
Il y avait 'avant'... Puis il y a eu cette nuit du 25 avril 2008... Depuis, rien ne sera plus jamais comme 'avant'. Nous qui déclinions les années en millésimes, désormais, nous apprendrons à vivre au rythme de tes saisons, à compter avec toutes tes premières fois (premier sourire, première dent, premier pas...). Nos nuits scintillent d'un éclat jusqu'alors inconnu...
Nous ne sommes ni écrivains, ni musiciens, ma fille. Si cela avait été le cas, nous t'aurions dédié un livre, composé une chanson... Alors, nous -tes parents vignerons- nous enfanterons pour toi d' une cuvée qui portera ton nom...
Que toujours, on te touche
Comme moi maintenant
Comme mon souffle sur tes cils
Mon baiser sur ta bouche
Dans ton sommeil d'enfant
..... ma fille
Une photographe me demandait l'an dernier quel mot pouvait définir notre rapport à la vigne et au vin : j'avais choisi 'fil' ... Dans ce 'fil' là, il y avait, le fil releveur de la vigne, le fil des saisons, notre un métier sur le fil du rasoir... J'y mettais aussi "la filiation". Car le Vin tisse bien souvent des liens entre plusieurs générations. Les cuvées que nous transmettons à la génération suivante, nous les vignerons, sont des petites parcelles d'éternité...
Et te voilà et nous voici (...) ma fille...Nous ne sommes ni écrivains, ni musiciens, ma fille. Si cela avait été le cas, nous t'aurions dédié un livre, composé une chanson... Alors, nous -tes parents vignerons- nous enfanterons pour toi d' une cuvée qui portera ton nom...
Que toujours, on te touche
Comme moi maintenant
Comme mon souffle sur tes cils
Mon baiser sur ta bouche
Dans ton sommeil d'enfant
..... ma fille
vendredi, avril 18, 2008
L'âge des possibles...
Matinée 'open doors' et 'open bar' au Clos Fornelli : la section des Masteriens (master QVPBM... orienté qualité, agro-alim etc...) de l'Université de Corse effectue une petite virée dans le monde viticole aux côtés de leurs (illustres!) intervenants du CIVAM. De mémoire, ils ont visité les structures et vignerons suivants : Orenga de Gaffory, Antoine Arena, La Cave Cooperative d'Aléria...et nous. L'occasion de prendre toute la mesure de la DISPERSION et de la VARIANCE du monde viticole...
Remarque : En thermodynamique, la VARIANCE est le nombre de paramètres intensifs et indépendants qui caractérisent l'état d'équilibre.
Autrement dit, pour assurer l'équilibre du monde viticole dominé par les grandes structures et leurs marques 'blockbusters'(réalité mondiale et insulaire...) , il faut préserver l'existence de ces "paramêtres intensifs et indépendants" que sont les petits vignerons!!!! CQFD! (bon, j'avoue que le détournement de définition est borderline, mais sur ce blog "je suis chez moi, et je fais ce que je veux..." :-)
Plus sérieusement, les discussions ont porté sur les notions de Vins De Terroir, Vins de Marque, les 'styles de vins' , la ligne de conduite que cherche à adopter un jeune Domaine comme le notre etc...
Puis, nous avons fini par une séance de dégustation "free" incluant la récupération à la cuve -dans des brocs séparés- de Niellucciu et Sciaccarellu 2007 pour comparaison des cépages, et jeux d'assemblage à la volée...
Un très bon moment pour moi car les représentants de cette génération dans L'AGE DES POSSIBLES (souvenir d'un des premiers films de Pascale Ferran...) déguste avec enthousiasme et spontanéité, sans chichis et sans complexes, et par conséquent...déguste très bien!!! ("J'aime bien, j'aime carrément bien ça..." aurait dit Sinclair... à la Nouvelle Star! Damned! Me voici démasquée dans mes choix télévisuels! )
Entre 20 et 30 ans, l'age ou tout est possible, quelles voies choisiront d'emprunter ces étudiants? Je leur souhaite de pouvoir - et de vouloir- partir (ne serait ce qu'un temps) hors de l'île...
La mer Méditerranée, ce liquide amniotique dans lequel nous baignons depuis notre naissance, nous protège tellement du monde extérieur...et il est bien plus difficile à un insulaire qu'à quiconque de quitter sa terre maternelle, car cela nécéssite la brutalité d'une rupture, celle de la poche des eaux...
Mais la légitime crainte de "l'exil" doit se combattre : il faut savoir partir pour déployer ses poumons et ses ailes, pour se construire au delà d'un stade foetal -certes rassurant-, pour grandir, mais aussi pour pouvoir mieux revenir!!! Ailleurs, il y a d'autres accents, d'autres arômes, d'autres couleurs et d'autres saveurs à butiner durant cet 'âge des possibles'...
Alors, j'espére que dans cette dynamique promo d'étudiants, la plupart "n'auront pas peur de la route" et que "le vent les portera"...
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